Review : « Chimera » de Will Waring (2004).

© MGM

Résumé (DVD) : Osiris se sert d’une sonde mentale pour influencer les rêves de Daniel Jackson à son insu. Elle espère de cette façon l’obliger à retrouver les coordonnées de la cité perdue des Anciens. Mais Daniel finit par soupçonner la manipulation et, avec l’aide du SGC, lui tend un piège pour la capturer. De son côté, Samantha s’attache de plus en plus à Pete Shanahan et regrette de ne pas pouvoir lui dire la vérité sur son travail.

Alors que nous approchons doucement de la fin de la saison, Stargate SG-1 commence à remettre sur le devant de la scène la recherche de la Cité Perdue des Anciens, tout en poursuivant l’histoire autour de Sam Carter et sa recherche du bonheur, et en bouclant l’arc Osiris.

© MGM

Car oui, avec la mise en avant d’Anubis et de Ba’al cette saison, on en avait presque oublié Osiris ! Sa dernière apparition remonte à la saison 05 (« Revelations« , 05#22) et, malgré le fait qu’il exécute les ordres d’Anubis, on peut supposer que les auteurs ont décidé de boucler son arc une bonne fois pour toute, n’étant sans doute plus considéré comme un personnage essentiel. Dans « Chimera« , Osiris tente de sonder l’inconscient de Daniel Jackson en s’introduisant chez lui pendant la nuit grâce à la technologie de transportation des Asgards (que Anubis a appris en sondant l’esprit de Thor, toujours dans « Revelations« ), dans le but de découvrir où se trouve la Cité des Anciens. Osiris suppose donc que Daniel connaît au fond de lui-même la réponse – mais cela est un brin illogique : Anubis étant toujours à moitié Ancien, il devrait en savoir autant (voire plus) que Daniel, non ? Si Anubis ne le sait pas, pourquoi Daniel le saurait ? En tout cas, on apprécie que la recherche de la Cité soit relancée, et au final, le SG-1 parviendra à capturer Osiris. Les Tok’ra retireront la larve Goa’uld de l’hôte, et Sarah Gardner sera enfin libérée de ce fardeau. Et encore un ancien System Lord de moins dans la galaxie ! Quand à Daniel, cela fait plaisir de voir que, s’il n’a pas réussi à sauver Sha’re, il a au moins réussi à sauver Sarah. D’ailleurs, on peut remarquer la similitude presque troublante entre les deux prénoms : il n’y a qu’une lettre de différence ! Est-ce que cela était fait volontairement pour permettre à Daniel d’avoir un semblant de rédemption vis-à-vis de la mort de Sha’re, ou est-ce une simple coïncidence dont même les auteurs n’ont pas conscience ? Mystère.

Mis à part cela, l’épisode s’attarde sur les retombées de « Grace » (07#13) : Carter entame une relation amoureuse avec le controversé Pete Shanahan (David DeLuise), un policier qui, à la fin de l’épisode, découvrira que Sam est une méga badass qui voyage quotidiennement sur d’autres planètes. La plupart des scènes entre eux servent à bâtir leur relation nouvellement formée, et cela fait plaisir (mais est aussi un brin étrange) de voir notre Major si féminine, heureuse et rayonnante. Qu’on apprécie ou pas le personnage de Pete (et sa fâcheuse tendance à faire des recherches sur elle dans son dos, ce qui lui a valu le surnom de « Stalker Pete » sur la toile), on ne peut que constater qu’il apporte joie et tendresse à Sam tout le long de l’épisode. Ceci étant dit, il y a encore un petit problème dans le scénario à mes yeux : comment Pete a-t-il pu savoir que Sam était dans le camion ? On sait que Pete a suivi Sam jusqu’à Cheyenne Mountain, mais il n’avait aucun moyen de savoir qu’elle était dans ce camion – n’importe qui aurait pu être dedans. Pour moi, il s’agit d’une facilité scénaristique évidente. Maintenant, on peut supposer que Pete a tout simplement décidé de suivre le premier véhicule qu’il a vu sortir du complexe afin d’en apprendre plus sur le boulot de Sam, mais bon…

La réalisation de Will Waring s’attarde beaucoup sur les gros plans, en particulier dans les scènes Daniel / Sarah et Sam / Pete afin d’établir ces relations. L’épisode sort d’ailleurs visuellement quelque peu du style habituel de Stargate SG-1 – sans doute car on s’attarde sur la vie hors SGC de Carter et le passé de Daniel (via ses rêves). Mais cela est un bon moyen de rappeler qu’ils ont une vie hors SGC, même si on a parfois l’impression qu’ils y sont 24h/24.

© MGM

« Chimera » est un épisode correct qui se regarde sans déplaisir malgré les facilités scénaristiques soulignées plus haut. On peut néanmoins regretter que l’arc d’Osiris soit bouclé de la sorte : sa fin aurait eu plus d’impact si le Goa’uld avait été plus présent ces deux dernières saisons. Le personnage méritait mieux à mon sens – et Anna-Louise Plowman nous manquera, elle qui l’incarnait si bien. On apprécie également le fait qu’on commence à parler de la Cité Perdue à nouveau, préparant le terrain pour le final de saison. L’arrivée de Pete dans la vie de Sam est la suite logique des événements de « Grace » – et ce n’est que le début de leur relation…

Et vous, qu’avez-vous pensé de l’épisode ? N’hésitez pas à partager votre avis & vos remarques avec moi en commentaire. 😉

Fiche technique : Stargate SG-1, Épisode 147.

© MGM

Saison 07, Épisode 15.
V.O. : « Chimera » .
V.F. : « Chimères ».
Date de diffusion US : 30 janvier 2004.
Scénario : Damian Kindler.
D’après une histoire de : Robert C. Cooper.
Réalisation : Will Waring.

Cliquez ici pour accéder à la transcription de l’épisode en V.O. (via scifijaz.com).

© MGM

CAST

Richard Dean Anderson ……………….. Colonel Jack O’Neill.
Amanda Tapping ……………….. Major Samantha Carter.
Christopher Judge ……………….. Teal’c.
Don S. Davis ……………….. Major General George Hammond.
Michael Shanks ……………….. Dr Daniel Jackson.

GUEST STARS

Anna-Louise Plowman ……………….. Sarah Gardner / Osiris.
David DeLuise ……………….. Pete Shanahan.
Paul Jarrett ……………….. Special Agent Dave Farrity.

Review : « Fallout » de Martin Wood (2004).

© MGM

Résumé (DVD) : Jonas vient demander de l’aide au SGC : sa planète risque d’exploser à cause du Naquadria contenu dans son écorce.

Avec « Fallout« , Stargate SG-1 remet Jonas Quinn sur le devant de la scène : nous avions quitté le natif de Kelowna au début de saison (« Homecoming« , 07#02), et le voici de retour au SGC car sa planète risque d’exploser…

© MGM

En effet, une importante découverte a été faite sur Langara (le nouveau nom donné à sa planète) : Thanos, le Goa’uld qui y vivait il y a des milliers d’années, est celui qui a expérimenté et créé le Naquadria. Jusqu’ici, on pensait que le minéral existait naturellement sur la planète, mais il n’a donc rien de naturel et a été créé de toute pièce dans un labo, ce qui explique pourquoi le SG-1 n’en a jamais trouvé sur d’autres planètes. Les expérimentations hasardeuses de Thanos lui ont coûté la vie et ont déclenché une conversion du Naquadah en Naquadria sur les couches les plus proches de la surface. Mais un autre évènement plus récent a rendu cette conversion beaucoup plus profonde, au point de pouvoir provoquer prochainement une forte explosion qui détruira la majeure partie de la planète et rendra le reste invivable : le test de la bombe à Naquadria effectué deux ans auparavant par Kelowna.

Alors que Jonas et Carter cherchent une solution, cette dernière découvre que l’assistante (et petite amie) de Jonas est une Goa’uld envoyée sur Langara afin d’espionner pour le compte de Ba’al (qui était intrigué par la venue d’Anubis sur la planète en début de saison – « Homecoming« , 07#02). A contrecœur, Carter, Teal’c et Jonas l’embarquent avec eux dans le Deep Underground Excavation Vehicle, un véhicule gigantesque qui permet de creuser profondément la surface de la planète, car elle a fortement contribué au design de la chose et comprend beaucoup mieux son fonctionnement qu’eux. Leur but est d’atteindre une veine (avec notamment l’aide des cristaux Tok’ra qui vont leur permettre de creuser un tunnel), et d’y effectuer une détonation qui devrait arrêter la conversion, évitant ainsi la future explosion de la planète.

Du côté du SGC, le Général Hammond, Daniel et O’Neill tentent de faire comprendre aux représentants des différentes nations de Langara qu’ils vont potentiellement devoir quitter leur planète pour se mettre à l’abri sur Madrona (visitée dans « Touchstone« , 02#14) qui est prête à accueillir des réfugiés. Or ceux-ci, comme de coutume, ne cessent de se chamailler. Après des heures et des heures de négociations, n’en pouvant plus, O’Neill finit par retirer l’offre de la relocalisation, leur faisant comprendre que leur incapacité à se mettre d’accord leur a coûté l’opportunité – chose qui, apparemment, va les mener vers une conciliation (sans doute fragile).

La mission menée par le véhicule d’excavation sera un succès, en grande partie grâce au Goa’uld implanté dans Kianna qui va (étonnamment) risquer sa vie pour la mener à bien. Son sacrifice mènera la larve à la mort, mais elle prendra soin de sauver l’hôte, chose rare pour un Goa’uld.

Avec « Fallout« , Stargate SG-1 fait légèrement avancer sa mythologie puisque l’on en apprend plus sur l’origine du Naquadria et nous permet de voir les retombées de « Homecoming« . La partie au SGC semble plus faire office de bouche-trou qu’autre chose puisque les chamailleries entre les dirigeants de Langara nous sont désormais plus que familières et ne nous mèneront pas à grand chose. L’attraction principale de l’épisode reste la présence de Jonas Quinn, qu’on est ravi de retrouver – même si, hélas, il s’agit de sa dernière apparition dans la série.

© MGM

« Fallout » est un solide opus qui manque néanmoins un brin de panache à mes yeux. On apprécie malgré tout l’utilisation intelligente que SG-1 fait de son univers avec des références à des évènements passés (le test de la bombe de Naquadria, les cristaux Tok’ra, Madrona, …), une avancée de sa mythologie (découverte des origines du Naquadria), une exploration des retombées du début de saison (Ba’al qui s’intéresse à Langara), et le retour de Jonas Quinn (qui nous manquera).

Et vous, qu’avez-vous pensé de l’épisode ? N’hésitez pas à partager votre avis & vos remarques avec moi en commentaire. 😉

Fiche technique : Stargate SG-1, Épisode 146.

© MGM

Saison 07, Épisode 14.
V.O. : « Fallout » .
V.F. : « Dangereuse alliance ».
Date de diffusion US : 23 janvier 2004.
Scénario : Joseph Mallozzi & Paul Mullie.
D’après une histoire de : Corin Nemec.
Réalisation : Martin Wood.

Cliquez ici pour accéder à la transcription de l’épisode en V.O. (via scifijaz.com).

© MGM

CAST

Richard Dean Anderson ……………….. Colonel Jack O’Neill.
Amanda Tapping ……………….. Major Samantha Carter.
Christopher Judge ……………….. Teal’c.
Don S. Davis ……………….. Major General George Hammond.
Michael Shanks ……………….. Dr Daniel Jackson.

GUEST STARS

Corin Nemec ……………….. Jonas Quinn.
Emily Holmes ……………….. Kianna Cyr.
Gillian Barber ……………….. First Minister Dreylock.
Patricia Drake ……………….. Counselor Lucia Tarthus.
Julian Christopher ……………….. Counselor Vin Eremal.

Review : « Grace » de Peter F. Woeste (2004).

© MGM

Résumé (DVD) : Sam et l’équipage du Prométhée doivent ramener le vaisseau sur Terre. En sortant de l’hyperespace, ils se retrouvent nez à nez avec un géant inconnu. Lors du combat qui s’ensuit, Sam perd connaissance. A son réveil, elle se retrouve seule à bord.

Stargate SG-1 débute sa seconde moitié de saison avec « Grace« , un épisode qui se démarque des autres par son style particulier : très peu d’action, absence de musique, multiplications des gros plans, mise en avant quasi exclusive de Sam Carter, narration du personnage, … L’opus se veut plus « intimiste » que de coutume, et va nous faire entrer dans la tête de notre Major préférée.

« Grace » se déroule dans le Prométhée (ou X-303), le tout premier vaisseau spatial terrien (introduit dans « Prometheus« , 06#11), qui revient enfin sur Terre après avoir été réparé (« Memento« , 06#20) à l’aide de l’hyperdrive d’un Al’kesh. Carter parvient à convaincre le Colonel Ronson de faire un petit détour pour observer une nébuleuse unique en son genre qui éveille sa curiosité scientifique. Mais alors qu’ils s’en approchent, un vaisseau non identifié (qui le restera à tout jamais) attaque le Prométhée. La bataille est de courte durée : le X-303 est mal en point. Carter suggère alors d’aller « se réfugier » dans la nébuleuse, dans un acte d’espoir incertain que celle-ci brouille la capacité du vaisseau ennemi à les suivre – le but étant juste de gagner suffisamment de temps pour tenter l’ouverture d’une fenêtre dans l’hyperespace qui puisse leur permettre de se sauver. Alors qu’elle manipule les cristaux pour tenter la manœuvre, une décharge la propulse violemment contre le mur, la blesse au front, et la laisse inconscience. Lorsqu’elle reprend connaissance, elle réalise qu’elle est entièrement seule : tout l’équipage semble avoir quitté le vaisseau qui, lui, est coincé dans la nébuleuse…

Souffrant d’une commotion cérébrale, Sam Carter se met à avoir des hallucinations mettant en scène les autres membres du SG-1, son père Jacob, mais aussi une mystérieuse petite fille prénommée Grace. Cela nous permet de visiter l’inconscient du Major, et de faire le point avec elle sur sa vie. Globalement, cet épisode est resté ouvert aux interprétations des différentes hallucinations, donc les théories partagées ci-dessous ne seront peut-être pas les mêmes que les vôtres (et si c’est le cas, n’hésitez pas à me partager votre point de vue personnel sur la chose, ça m’intéresse ! 😉 ). Chaque personnage semble représenter un ou plusieurs trait(s) de personnalité de Sam.

Teal’c est de loin le plus dur avec elle : il l’empêche de se reposer, de dormir. « If you sleep, you will die« , lui répète-t-il. Il est là pour la prévenir des dangers potentiels. Il semble symboliser le côté militaire de Sam (il théorise que son cerveau est peut-être en train d’être analysé par les aliens et qu’elle divulgue des informations capitales sur le Prométhée et la Terre), mais aussi ses craintes, ses angoisses, et son besoin de rester productive (« I can’t do that » lui répond elle lorsqu’il lui suggère de ne rien faire).

Daniel semble représenter son côté intellectuel et scientifique : c’est lui qui lui fera réaliser que ses hallucinations sont en fait son propre inconscient qui essaie de lui parler. Il essaie dans un premier temps de la convaincre d’étudier la nébuleuse qui intéressait tant Sam, puis, dans un second temps, de parler avec Grace. Il est intéressant de noter qu’il semble agacer, exaspérer Sam. En quelque sorte, Daniel semble être la personnification du côté scientifique refoulé de Carter (« It’s new, something we’ve never encountered before… and you’re ignoring it. Does that sound like you ?« , lui demande-t-il) : occupée principalement par ses obligations militaires, elle semble avoir délaissé son côté scientifique et « Daniel » est là pour lui rappeler. Pourtant, il semblerait que c’est ce qui la passionne le plus à en juger par sa conversation (et son immense sourire à l’idée d’étudier la nébuleuse) avec le Colonel Ronson au tout début de l’épisode.

Jacob représente le côté familial de Sam. C’est avec lui qu’elle fait le point sur sa vie dans une très belle scène toute en émotion. « Are you happy, Sam ? (…) No, you’re not. You’re content, you’re satisfied. You’re in control. And that’s the problem. (…) You’re missing something vital from your life« , lui dit « Jacob ». Il lui fait réaliser qu’il manque un élément vital à sa vie : l’amour. Il faut dire que, depuis les débuts du personnage, elle n’a pas réellement eu de chances de ce côté là. « I know you have denied yourself the experience because you think that it must inevitably end in pain and loneliness. It’s time to let go of the things that prevent you from finding happiness. You deserve to love someone and be loved in return« . Le fait que ce soit Jacob qui lui dit cela est peut-être un moyen de représenter le fait que Sam pense avoir déçu son père, qu’elle n’ait pas répondu à ses attentes (« You get to an age where you think about everything you did wrong as a parent. I wanted so many things for you, Sam. And look what it’s brought you instead« , déclare-t-il au début de la scène). Il est direct avec elle, lui dit les choses telles qu’elles sont, et l’encourage à chercher le bonheur.

O’Neill représente la vie personnelle de Sam. Ici, ce n’est plus de la militaire ni de la scientifique dont il est question, mais de la femme : cela semble être accentué par le fait que, contrairement à Teal’c et Daniel qui étaient en uniforme (car ils symbolisent tout deux un pendant de la vie professionnelle de Carter), Jack lui apparaît en civil et l’appelle Samantha. Il est là pour l’encourager, la motiver à se sauver, à trouver une solution. Il a confiance en elle – donc elle a confiance en ses propres capacités aussi. Évidemment, ils abordent ensemble le sujet d’une relation amoureuse entre eux : Sam réalise qu’elle se focalise sur Jack (qui est inaccessible à cause de son rang militaire) afin de se protéger et d’éviter d’avoir une relation amoureuse avec quelqu’un qui pourrait la rendre heureuse puis la faire souffrir (« As long as I’m thinking about you, setting my sights on what I think is unattainable, there’s no chance of being hurt by someone else« ). Elle réalise alors qu’elle mérite mieux que cela, et semble s’ouvrir à la possibilité d’une relation amoureuse dans le futur – mais non sans avoir d’avoir imaginé un baiser passionné avec Jack.

Reste Grace qui est probablement la plus énigmatique. On peut supposer qu’il s’agit de l’enfant intérieur de Sam, son passé (l’enfant qu’elle a été), mais aussi son futur souhaité (devenir mère). Le lien avec le passé de Carter semble évident : Grace chante « Twinkle Twinkle Little Star« , une chanson pour enfant que l’épouse de Jacob chantait à sa fille lorsque celle-ci était petite ; de plus, elle rappelle des souvenirs à Sam en faisant des bulles (« I remember when I was a little girl I used to wonder how a bubble could exist« ) ce qui la mènera à la solution pour sauver le vaisseau. Toutefois, si Grace était à l’image de la jeune Sam, cette dernière se reconnaîtrait enfant. Or, ce n’est pas le cas : elle ne cesse de l’interroger sur son identité.

D’où la supposition que Grace représente le possible futur rôle de mère de Carter : « Play with me » l’encourage l’enfant au début de l’épisode, avant de disparaître. D’ailleurs, elle disparaît souvent au début pour laisser place à la vie professionnelle (Teal’c, Daniel), représentant sans doute le fait que le travail passe avant tout pour Sam, y compris sa vie personnelle. Lorsque Carter commence à parler avec Grace, cette dernière s’efface à nouveau pour laisser apparaître Jacob qui va lui faire comprendre qu’elle doit consacrer plus de temps à sa vie amoureuse. Et quand Sam joue enfin avec Grace en faisant des bulles avec elle, Jack arrive enfin, renforçant les dires de Jacob. Le fait que ce soit les personnages représentant le côté familiale et personnel (voire intime) de Sam qui apparaissent dès que celle-ci se laisse aller à se reposer et à passer du temps avec Grace n’est sans doute pas anodin. Cependant, Sam elle-même ne semble pas comprendre la présence de l’enfant : « Whoever you are, I know why everyone else keeps showing up, why are you here ? What do you want from me ?« . Grace lui répondra simplement : « I don’t want anything, but YOU do« , laissant supposer qu’elle n’est qu’un symbole du désir de devenir mère de Sam, que cette dernière a tellement refoulé, enfoui au plus profond d’elle-même pour pouvoir construire sa carrière professionnelle qu’elle n’arrive pas à le voir.

Je me souviens, lors de la toute première diffusion de l’épisode, je supposais qu’il s’agissait de Sam enfant – mais, comme je l’ai indiqué plus haut, elle ne peut pas être que cela, sinon Sam se reconnaîtrait. C’est en lisant une interview que l’actrice Amanda Tapping a accordé à l’époque à Gateworld que ma vision de « Grace » et de ce qu’elle pourrait représenter s’est élargie. « Grace could be Sam’s child within« , théorisait ainsi Amanda. « Grace could be Sam’s hopes and dreams for having a child. Grace could be the child Sam left behind when she, you know, focused all her energy on becoming Astrophysicist Woman and forgot how to be a kid, forgot how to enjoy life. So she’s a bunch of different things. In my mind I chose to make her Sam’s potential future. Is she giving up family – which is what “Grace” deals with, what Sam struggles with – is she giving up any chance for a family or a “normal life”, because she focuses all her energy on the SGC. and what she’s missing out on in life and if she were to have more of a life could she bring more to her work, you know what I mean ?« . La vision qu’Amanda avait du personnage me semblait pertinente, et c’est pourquoi je l’ai adopté.

Nous ne passons pas beaucoup de temps au SGC au cours de cet épisode, mais notons quand même de jolies scènes démontrant la frustration de O’Neill quand à la disparition de Carter, en particulier un joli échange dans les vestiaires avec Teal’c où ce dernier, comme il l’avait fait dans « Paradise Lost » (06#15) avec Sam, vient en soutien. Le Jaffa n’est pas dupe quand aux sentiments que ses deux collègues ressentent l’un pour l’autre.

« Grace » est un épisode à part dans cette saison 07, autant par son style que par le fait qu’il reste ouvert aux interprétations des spectateurs. La réalisation de Peter Woeste est une réussite : les gros plans sont multipliés pour représenter le fait que l’on se trouve dans la tête de Sam, et la quasi absence de musique renforce le côté intimiste de l’ensemble. On apprécie également le fait que Carter apparaisse si naturelle et peu maquillée tout le long de l’épisode, accentuant l’idée d’une mise à nue pour le personnage. Tous les rôles qu’elle peut (ou veut) avoir dans sa vie sont représentés : la militaire, la scientifique, la fille, la femme, et la future mère. Sam fait le point sur sa vie, et semble décidée à la fin de l’épisode à lâcher la bride du côté professionnel afin de consacrer un peu plus de temps à sa vie personnelle. Amanda Tapping nous livre une prestation fantastique ici : pas étonnant qu’elle ait remporté un Leo Awards pour son travail sur cet épisode.

Bref, « Grace » est un excellent épisode – peut-être l’un des plus originaux de la saison. Le scénario de Damian Kindler est bien ficelé, la réalisation colle parfaitement au script, et les acteurs sont au top. Du très bon SG-1 à mes yeux.

PS : Si vous avez pris la peine de lire cette review (qui ressemble plus à un essai) jusqu’au bout, je vous remercie chaudement. Cela m’a, de toute évidence, pris pas mal de temps d’écriture – donc j’apprécie toute personne ayant pris le temps de lire le résultat.

Et vous, qu’avez-vous pensé de l’épisode ? N’hésitez pas à partager votre avis & vos remarques avec moi en commentaire. 😉

Fiche technique : Stargate SG-1 Épisode 145.

© MGM

Saison 07, Épisode 13.
V.O. : « Grace » .
V.F. : « Le voyage intérieur ».
Date de diffusion US : 16 janvier 2004.
Scénario : Damian Kindler.
Réalisation : Peter F. Woeste.

Cliquez ici pour accéder à la transcription de l’épisode en V.O. (via scifijaz.com).

CAST

Richard Dean Anderson ……………….. Colonel Jack O’Neill.
Amanda Tapping ……………….. Major Samantha Carter.
Christopher Judge ……………….. Teal’c.
Don S. Davis ……………….. Major General George Hammond.
Michael Shanks ……………….. Dr. Daniel Jackson.

GUEST STARS

Carmen Argenziano ……………….. Jacob Carter .
Ingrid Kavelaars ……………….. Major Erin Gant.
John Novak ……………….. Colonel William Ronson.
Sasha Pieterse ……………….. Grace.
Craig Veroni ……………….. Prometheus’ Weapons officer.

Review : « Evolution, part 2 » de Peter DeLuise (2004).

© MGM

Résumé (DVD) : Tandis que O’Neill part à la recherche de Daniel dans la jungle de l’Honduras, Teal’c et Sam suivent la piste des supers soldats avec Jacob et Bra’tac.

Après une première partie solide mais imparfaite, Stargate SG-1 nous propose le second volet de « Evolution » qui va boucler l’introduction en fanfare des Kull Warriors. Alors que O’Neill décide de s’envoler pour le Honduras dans l’espoir de sauver Daniel, Carter se voit attribuer (temporairement) le commandement du SG-1 et part, accompagné par Teal’c, Bra’tac et Jacob Carter / Selmak, sur la planète Tartarus, la planète d’origine des Kull Warriors, dans l’espoir d’en apprendre plus sur eux et sur les plans d’Anubis…

© MGM

Tout d’abord, du côté du Honduras, les rebelles qui ont capturé Daniel et le Dr. Lee apprennent de la bouche de ce dernier que l’artefact est à l’origine du mythe de la Fontaine de Jouvence. Ils décident donc de l’activer – et commencent à doucement perdre la raison. L’appareil possède également la capacité de raviver les morts – même s’ils sont plus proches de zombies qu’autre chose, ce qui est une différence notable avec les sarcophages Goa’uld qui, eux, permettent réellement de restaurer une personne à son état normal (si tant est que la personne n’y passe pas trop de temps, cela va sans dire).

Néanmoins, comme dans l’épisode précédent, c’est ce penchant de l’histoire qui reste le moins captivant à mes yeux. L’histoire entre O’Neill et Burke, un ancien ami de Jack devenu agent de la CIA, semble trop périphérique pour être réellement percutante – d’ailleurs, il me semble qu’on en entendra plus jamais parler à l’avenir. Cela fait donc un peu bouche-trou, mais a l’avantage de nous faire passer un peu de temps avec notre Colonel favori, chose qui devient de plus en plus rare cette saison.

Autre problème rencontré dans ce penchant de l’histoire : le fait que O’Neill et Burke trouve le guide de Daniel, Rogelio Duran, dans la jungle encore en vie et somme toute en bonne santé alors qu’il s’est fait tiré dessus dans l’épisode précédent. Cela fait deux-trois jours qu’il est là, blessé dans la jungle, avec une balle dans le corps, sans eau ni nourriture, et il n’a pas l’air de le vivre mal – là où, plus tôt dans l’opus, Daniel semblait affaibli de n’avoir pas eu accès à eau et nourriture depuis des jours. A mon sens, pour que cette scène fonctionne, il aurait fallu que Rogelio ait l’air complètement déshydraté et affaibli, que Jack ou Burke l’aide à boire, … Pas qu’on ait l’impression de l’avoir réveillé de sa sieste. Enfin bref.

Au final, O’Neill et Burke sauveront Daniel et Bill, ce qui nous permettra de repartir vers le SGC avec l’appareil de Telchak qui pourrait bien être la clef pour combattre les Kull Warriors.

Car oui, l’heure est grave : la mission menée par Sam sur Tartarus va nous apprendre qu’Anubis possède déjà une armée composée de milliers de Super Soldiers ! Pire : on apprend qu’il s’est inspiré de l’une de nos précédentes missions sur Pangar (« Cure« , 06#10) et de la façon dont Egeria, la reine à l’origine des Tok’ra, mettait au monde des larves vierges de toutes connaissances génétiques pour les Pangarans – larves qui ont donné la trétonine. Ceci est donc l’une des retombées de l’épisode « Fallen » (07#01) où le System Lord avait sondé l’esprit de Jonas Quinn. Un tel procédé de création de larves a permis à Anubis d’obtenir des soldats parfaits dont il peut contrôler l’esprit comme il le souhaite avec l’aide d’une reine Goa’uld (non nommée) qui s’est alliée à lui (et qui ne survivra pas à l’épisode).

Bref, tout cela annonce de belles scènes d’action en perspective et une fin de saison d’ors et déjà dantesque. A noter que l’épisode nous apporte aussi quelques moments Sam / Jack, nous laissant discrètement supposer que le sujet sera traité dans la deuxième moitié de la saison… A posteriori, il est aussi intéressant de voir Sam à la tête du SG-1, rôle qu’elle assurera bientôt de manière permanente…

© MGM

« Evolution, part 2 » relance la guerre contre Anubis, nous faisant prendre conscience de la menace qu’il représente toujours – et il n’a jamais semblé aussi puissant. Il va être intéressant de voir si les humains parviennent à mettre au point une arme capable de stopper les Kull Warriors. Même si le scénario n’était, à nouveau, pas dénué de tout défaut, l’épisode reste agréable à visionner et l’introduction des Super Soldiers est assurément une réussite.

stargatesstargatesstargates

Et vous, qu’avez-vous pensé de l’épisode ? N’hésitez pas à partager votre avis & vos remarques avec moi en commentaire. 😉

Fiche technique : Stargate SG-1, Épisode 144.

© MGM

Saison 07, Épisode 12.

V.O. : « Evolution, part 2 » .

V.F. : « La Fontaine de Jouvence, partie 2 ».

Date de diffusion US : 09 janvier 2004.

Scénario : Peter DeLuise.

D’après une histoire de : Damian Kindler & Peter DeLuise.

Réalisation : Peter DeLuise.

Cliquez ici pour accéder à la transcription de l’épisode en V.O. (via scifijaz.com).

© MGM

CAST

Richard Dean Anderson ……………….. Colonel Jack O’Neill.

Amanda Tapping ……………….. Major Samantha Carter.

Christopher Judge ……………….. Teal’c.

Don S. Davis ……………….. Major General George Hammond.

Michael Shanks ……………….. Dr Daniel Jackson.

GUEST STARS

Carmen Argenziano ……………….. Jacob Carter / Selmak.

Tony Amendola ……………….. Bra’tac.

Frank Roman ……………….. Raphael.

Bill Dow ……………….. Dr. Bill Lee.

David Palffy ……………….. Anubis.

Zak Santiago ……………….. Rogelio Duran.

Enrico Colantoni ……………….. Agent Burke.

Dan Shea ……………….. Master Sergeant Sylvester Siler.

Dan Payne ……………….. Kull Warrior.

Review : « Evolution, part 1 » de Peter DeLuise (2003).

© MGM

Résumé (DVD) : Teal’c et Bra’tac affrontent un guerrier Goa’uld invincible. Il aurait été créé par Anubis à partir d’un appareil conçu par les Anciens. Daniel part en Amérique du Sud pour essayer de retrouver le temple Maya où l’artefact aurait été caché.

Nous arrivons déjà à la mi-saison et, pour l’occasion, Stargate SG-1 a décidé de nous concocter un double épisode baptisé « Evolution« . La première partie va remettre Anubis sur le devant de la scène de belle manière en introduisant un nouvel ennemi : les Kull Warriors.

© MGM

On trouvait Anubis étonnamment discret depuis le début de saison, nous savons désormais pourquoi : il a travaillé dans l’ombre à la création de « Super Soldiers » (comme les a surnommé Carter) qui, d’après Bra’tac, serait un moyen pour le System Lord de s’assurer d’avoir des soldats fidèles et dévoués puisque la révolte des Jaffa prend doucement de l’ampleur. Ainsi, les Kull Warriors sont des Goa’uld implantés dans des hôtes créés de toutes pièces et physiologiquement anormaux. Ils n’ont pas été amené à la vie dans un but de longévité, mais pour pouvoir accomplir des tâches précises (Bra’tac théorise que la stratégie d’Anubis est d’assassiner tous les Goa’uld mineurs afin d’absorber leurs troupes et ressources en préparation à une bataille avec Ba’al – qui a actuellement la plus grande flotte de la galaxie –  et les autres System Lords). Leur résistance hors normes donne toutefois du fil à retordre aux terriens comme aux Jaffa, puisqu’ils sont capables de résister aux armes Goa’uld (y compris les Zat) et humaines… Réjouissant.

Nous retrouvons également avec joie Selmak, qui nous conte alors l’histoire derrière la création des sarcophages Goa’uld. Ceux-ci puiseraient ainsi leurs origines dans un artefact créé il y a fort longtemps par les Anciens. Cet artefact aurait été en possession d’un Goa’uld, Telchak, qui s’en inspirera pour créer les sarcophages, sans toutefois parvenir à résoudre le problème de dépendance que cela peut provoquer chez les humains qui l’utilisent trop souvent. Intéressé par cette technologie, Anubis entra alors en guerre avec Telchak et le vaincra, mais pas avant que Telchak n’ait caché l’artefact sur Terre. Après avoir réalisé l’Ascension, Anubis obtiendra le savoir des Anciens, et c’est avec ces connaissances qu’il a créé les Kull Warriors. Cela ne présage rien de bon, et il faut donc que le SGC trouve une solution à ce nouveau problème de taille.

Daniel Jackson embarque alors le Dr. Lee (qu’on est ravi de retrouver aussi – surtout qu’il semble plus sympathique que d’ordinaire) au Honduras, à la recherche des ruines Maya qui, selon son grand-père (Nicholas Ballard, rencontré dans l’épisode « Crystal Skull« , 03#21), renfermerait la Fontaine de Jouvence, que Jackson identifie comme l’artefact des Anciens. Car cet artefact pourrait bien être la clef pour trouver un moyen de contrer les Super Soldiers d’Anubis…

Toutefois, Daniel et Bill Lee se font kidnapper par un groupe de rebelles anti gouvernement et, du côté du reste du SG-1, ce n’est pas la joie non plus puisqu’ils se rendent compte de la dévastation que peut provoquer un seul et unique soldat. Nous ignorons encore combien Anubis en possède, mais ce n’est déjà guère encourageant…

L’épisode possède un bon rythme, les scènes s’enchaînant bien. L’arrivée en grande pompe des Kull Warriors est bienvenue : cela renforce encore d’un cran la menace que représente Anubis. Comment vaincre l’invincible ? Telle est la question. On apprécie également d’en apprendre plus sur l’origine de la création des sarcophages Goa’uld – et nous ne sommes guère étonnés de découvrir qu’ils sont basés sur une technologie créée par les Anciens, les Goa’uld leur volant tout. Nous sommes également heureux de retrouver Bra’tac et Jacob Carter / Selmak – mais aussi le Dr. Lee et le Colonel Reynolds, deux visages familiers du SGC.

© MGM

En bref, « Evolution, part 1 » est un bon épisode qui renforce la menace Anubis avec l’arrivée des Kull Warriors, nous lance d’ors et déjà dans la recherche d’une solution à ce problème de taille, et nous annonce à demi-mot une guerre future entre Anubis et Ba’al…

stargatesstargatesstargates

Et vous, qu’avez-vous pensé de l’épisode ? N’hésitez pas à partager votre avis & vos remarques avec moi en commentaire. 😉

Fiche technique : Stargate SG-1, Épisode 143.

© MGM

Saison 07, Épisode 11.

V.O. : « Evolution, part 1 » .

V.F. : « La Fontaine de Jouvence, partie 1 ».

Date de diffusion US : 22 août 2003.

Scénario : Damian Kindler.

D’après une histoire de : Damian Kindler & Michael Shanks.

Réalisation : Peter DeLuise.

Cliquez ici pour accéder à la transcription de l’épisode en V.O. (via scifijaz.com).

© MGM

CAST

Richard Dean Anderson ……………….. Colonel Jack O’Neill.

Amanda Tapping ……………….. Major Samantha Carter.

Christopher Judge ……………….. Teal’c.

Don S. Davis ……………….. Major General George Hammond.

Michael Shanks ……………….. Dr Daniel Jackson.

GUEST STARS

Carmen Argenziano ……………….. Jacob Carter / Selmak.

Tony Amendola ……………….. Bra’tac.

Bill Dow ……………….. Dr. Bill Lee.

Eric Breker ……………….. Colonel Albert Reynolds.

Dan Payne ……………….. Kull Warrior.