Interview : Torri Higginson parle d’Hawaiicon.

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Il y a quelques semaines de cela, l’actrice Torri Higginson (Elizabeth Weir dans Stargate Atlantis) a accordé une interview à Mary Anne Butler pour le site http://www.comicsonline.com au sujet de l’HawaiiCon. Comme je suis d’une humeur généreuse, j’ai décidé de vous la traduire en intégralité ! Enjoy ! 🙂

Torri Higginson : Salut, comment ça va ?

Mary Anne Butler : Oh, je ne peux pas me plaindre, la pluie a enfin cessé.

Torri : La pluie ?!? Oh, ça a l’air si… doux. On a moins 30 ou un truc du genre par ici.

Mab : Oh mon dieu, ça doit être FOU !

Torri : C’est peut-être une hyperbole, j’ai une certaine tendance hyperbolique. *rires*

Mab : Parfois, c’est normal d’en utiliser, si il fait FROID il fait froid !

Torri : Exactement !

Mab : Tu sais ce qui ne sera PAS froid ?

Torri : JE SAIS !

Mab : Que fais-tu en septembre, Torri ?

Torri : Je crois que je vais à Hawaï !!

Mab : *bêtement sarcastique* Hawaï ? Mais que s’y passera-t-il ?

Torri : Je suis TRÈS excitée ! C’est un rassemblement d’esprits et de cœurs uniques. *gloussements* Une célébration de la science-fiction, du surf, du soleil et du sable !

Mab : Cette description est SI parfaite ! Donc, pour ceux qui n’ont aucune idée de ce dont on est en train de parler, nous parlons de la toute première HawaiiCon ! C’est ça, une convention sur la Grande Île d’Hawaï. Et l’une des choses amusantes vis-à-vis de cet événement est que il a été mis sur pied principalement via des sites comme Kickstarter et Indiegogo, ce qui est dingue quand on sait qu’il a été entièrement financé après quoi, deux semaines ?

Torri : Oh c’est génial ! Je ne le savais pas.

Mab : Ouais, en fait c’est ainsi que mon fiancé et moi-même en avons entendu parlé. On a jeté un oeil à tous les plans qu’ils avaient, et tous les gens qu’ils ont invité, c’était genre « comment peux-tu ne PAS soutenir cette idée ».

Torri : C’est vraiment cool, j’adore toutes ces collectes de fonds par réseaux sociaux. Je suis actuellement à Montréal pour jouer une pièce, et la principale raison de notre venue ici a été grâce à Kickstarter.

Mab : Ooo, dans quelle pièce joues-tu ?

Torri : C’est une pièce intitulée The List, c’est un one person show, c’est écrit par une auteure canadienne francophone, Jennifer Tremblay, mais je fais la version anglaise. *rires* Malheureusement, mon français n’est pas très bon. Mais ouais, c’est une pièce charmante. C’est un vrai challenge, je n’avais jamais fait de one person show auparavant, c’est très différent d’une pièce habituelle, et encore plus différent qu’un show télé de science-fiction.

Mab : Comment as-tu entendu parlé de HawaiiCon ? Les as-tu contacté ou t’ont-ils approché ?

Torri : Quelqu’un m’a approché, et m’a demandé « Voudriez-vous faire une convention à Hawaï ? », et j’y ai réfléchi pendant une nano seconde. *rires* Et j’ai dit « ouais, j’imagine que je pourrais faire ça ». Je suis aux anges, je n’ai été qu’une seule fois à Hawaï, et je ne pensais pas que j’aurais envie d’y aller. Je pensais presque que cela devait ressembler à Cancun, juste un lieu américanisé plein d’hôtels, mais J’AI ADORÉ, c’est une si belle série d’îles. Donc, je suis très excitée de visiter à nouveau.

Mab : J’ai juste été sur la Grande Île, et ce qui est très drôle c’est que l’hôtel dans lequel aura lieu la convention est littéralement à un hôtel de l’endroit où l’on a passé nos vacances.

Torri : Chouette, tu seras donc notre guide alors !

Mab : Heck yeah ! J’espère, ce serait assez génial.

Torri : Cool !

Mab : Et je sais que plusieurs invités seront les hôtes de différents petits ateliers pendant la convention pour lesquels les gens peuvent s’inscrire. Que peut-on s’attendre de ta part ?

Torri : Je sais, ils m’ont envoyé une liste et m’ont dit « Choisis-en un ! », et cette liste contient une douzaine de trucs géniaux, je ne peux pas me décider, je veux les faire tous ! Donc je suis prête à les faire tous, et peu importe pour lequel ils auront besoin d’un invité supplémentaire, je serais là. Ils m’ont dit : « tu peux en faire PLUS qu’un seul », et OH HECK YEAH, moi je suis partante !

Mab : J’étais en crise lorsque je regardais la liste, j’étais « MAIS CELLE-CI ! ET OOO CELLE-CI AUSSI ! ».

Torri : N’est-ce pas ? C’est pas comme si tu lisais la liste et disais « ooo, non pas vraiment ».

Mab : Pour ceux d’entre vous qui ne le savent pas, quelques-uns des tours et ateliers inclus des trucs comme un voyage dans l’Observatory avec Michael Hogan de Battlestar Galactica, des leçons de hula avec Claudia Christian de Babylon 5, il y a toutes ces choses différentes que vous pouvez choisir, et je pense que les gens vont avoir du mal à faire un choix.

Torri : C’est vrai, il y en a trop, on est gâté côté choix. Qui d’autre viendra, le sais-tu ?

Mab : Pour l’instant, sont confirmés Rachel Luttrell, Paul McGillion, toi, et Rainbow Sun Francks de Stargate Atlantis (et d’autres) ; Claudia Christian et Patricia Tallman de Babylon 5 ; Nicholas Brendan et la scénariste Jane Espensen de Buffy Contre les Vampires ; Esmé Bianco de Game of Thrones ; l’ingénieur de JPL Bobak Ferdowsi (plus connu comme le « NASA Mohawk Guy« ) ; Walter Koenig qui célébrera son anniversaire pendant la convention, ce qui sera un grand moment. Il y a d’autres invités, mais je n’ai pas la liste sous les yeux.

Torri : Oh cool, cool. C’est une autre raison pour laquelle j’adore les conventions, il y a tout un groupe d’acteurs qui se rencontrent en quelque sorte. C’est un truc social pour nous aussi, genre « hey, on ne s’est pas vu depuis Paris ! », c’est génial.

Mab : Qu’est-ce qui te rend le plus impatiente par rapport à la convention ?

Torri : Un peu tout, pour être honnête. Je suis ici au Canada depuis près d’un an maintenant, et après avoir été à Los Angeles pendant 11 ans, ça a été choquant côté météo. Je suis DÉFINITIVEMENT impatiente de retrouver un peu de soleil, du sable et une agréable eau salée. Aussi, cette année a été assez calme pour moi côté conventions, et je suis impatiente d’y retourner. Je trouve qu’elles sont des réunions si chaleureuses, accueillantes, et de vraie leçon d’humilité. Je pense que les conventions sont géniales, et je n’en fais que trois cette année.

Mab : Quelles sont les deux autres ?

Torri : J’en fait une au Pays-de-Galles, Wales ComicCon, ce qui est très cool car ma famille vient de là-bas. Donc je ferais à la fois la convention et je leur rendrais visite, même si la météo sera complètement différente, ce sera très humide. Il n’y aura pas beaucoup de surf ce jour là. L’autre est à Toulouse, en France.

Mab : Jusqu’ici, quelle a été ton expérience favorite vis-à-vis des conventions ?

Torri : Je ne sais pas vraiment. Il y a cette grande énergie qui s’en dégage. Je me souviens que, lorsque j’ai commencé à faire des conventions, j’étais très mal à l’aise. J’ai toujours été très mal à l’aise avec l’idée d’être célébre. Pour moi, si quelqu’un doit être vénéré, cela doit être les professeurs et les éboueurs, parce que, pour moi, notre boulot  est notre récompense. Cela rend humble, mais parfois c’est très étrange, les gens vous font tous ces compliments pour ce truc que tu es juste chanceux d’avoir fait. Mais au fil des années, ce que j’ai vraiment aimé voir c’est cette connexion qui a lieu avec les fans, ce lieu de rencontre pour ces gens qui aboutissent à de réelles amitiés. J’ai rencontré des gens qui se sont fiancés, ils sont fans, ils se sont rencontrés lors d’une convention, ils sont devenus des partenaires d’écriture, ont crée des œuvres d’art ensemble. Ça, c’est une autre chose, l’inspiration qui se produit, ils prennent leur obsession pour ainsi dire pour la science-fiction, et ils créent quelque chose avec. Ils ne google pas juste les stars, ils font des tableaux, ou écrivent des fan fictions ou des scénarios, c’est juste un merveilleux environnement et une source d’inspiration.

Mab : Ce sont sans doute mes moments favoris aussi, lorsque ces fans créatifs rencontrent les acteurs & actrices qui les ont inspiré, parfois ça peut vraiment être quelque chose de spécial.

Torri : Oui, complètement. Ce scénario que j’essaie d’écrire, sur lequel je travaille depuis quelques années, parle de ça, du fait qu’il n’y a qu’un pas entre obsession et inspiration. Et je pense que souvent, une obsession vous empêche d’avoir votre propre voix en quelque sorte, et ce que je vois dans les conventions ce sont des gens qui sont inspirés, et c’est fantastique à voir.

Mab : Qu’est-ce qui t’inspire, toi ? Es-tu fan de science-fiction ? Tu sembles graviter autour de ce genre de projets.

Torri : En fait, c’est drôle, je ne l’étais pas initialement, ou je ne pensais pas l’être. Je n’ai jamais bien défini les choses, je ne pensais pas être une fan de SF, je n’ai pas grandi en regardant Star Trek ou Dr. Who ou ce genre de choses. Mais je réalise maintenant en y repensant que j’adorais les trucs comme Le Seigneur des Anneaux. C’était moi et tout un tas de mecs qui faisaient la queue pour le premier film, et j’étais la seule femme là-bas à Silver Lake, c’était un public étrangement masculin. Mais maintenant, quand j’y pense, je réalise qu’il y a beaucoup de trucs de ce genre qui entreraient dans cette catégorie. Maintenant que j’ai pu me familiariser avec grâce à l’expérience Stargate plus qu’autre chose, j’ai développé un vrai respect pour le genre, car c’est un moyen si beau de parler de ces grandes idées dont, souvent, les gens ont peur de parler, comme la politique ou la religion. Mais si tu les mets dans le domaine de la science-fiction, soudainement, tu peux avoir ces conservations profondes et philosophiques sans que cela ne blesse les gens personnellement. Je pense que c’est une chose très importante, surtout de nos jours. L’art m’inspire, la musique est une grande partie de ma vie, et j’adore la poésie. Et Patti Smith, je l’adore, j’irais dans une convention pour la rencontrer immédiatement. Je suis inspirée par les gens qui sont très courageux et honnête avec leur art.

Mab : Wow. J’adore vraiment ce que tu as dit par rapport au domaine de la science-fiction qui rend les choses comme la politique et la religion plus acceptables. C’est très, très vrai.

Torri : Oui, ça l’est. Cela permet d’avoir un lieu où l’on peut dialoguer ouvertement, car les gens ne sont pas froissés parce qu’on parle d’une autre espèce, d’une autre planète, d’une autre galaxie, on ne parle pas de ce pays ou de ce parti politique. Tu peux vraiment parler de ce que tu ressens et de ce que tu aimerais comprendre à travers des idées, sans être sur la défensive.

Mab : Que vas-tu faire lorsque tu auras finis cette pièce, qu’as-tu de prévu ?

Torri : Et bien, j’ai ce scénario que j’essaie de finir. J’essaie de vendre quelques idées ici au Canada, puis je m’envole pour l’Europe pour ces deux conventions, et ensuite, j’espère être de retour à L.A. pour un certain temps, car je suis partie depuis longtemps. J’adore le Canada, c’est ma maison, mais mes amis et les livreurs de taco me manquent. Les livreurs de taco de Toronto ne sont pas au niveau.

Mab : Je te poserais des questions sur les conventions européennes lorsque je te verrais, je suis super curieuse.

Torri : Très bien, je suis impatiente d’y aller. Les invités des conventions françaises amènent toujours du vin ! Dans certains endroits, on vous amène des peluches, mais tu n’as pas toujours assez de place pour elles… mais le vin, si !

Mab : Emmène une bouteille de vin à tous les invités de HawaiiCon, d’accord ? Merci beaucoup de m’avoir accordé du temps Torri, c’était charmant.

Torri : (rires) Tout le plaisir était pour moi. Et je te verrais à Hawaï !

Pour lire l’interview dans sa version originale (et pour ceux qui veulent s’assurer que je n’ai pas traduit de travers, lol), c’est par ici : http://www.comicsonline.com/2014/02/interview-torri-higginson-talks-hawaiicon/

5 réflexions sur “Interview : Torri Higginson parle d’Hawaiicon.

  1. Une interview très riche et avec beaucoup de rire, ça fait plaisir à lire. Toujours aussi cool après toutes ces années.:)

    • En même temps, c’est Torri hein… 😉

      J’espère que ma traduction était parfaitement compréhensible du début à la fin. Comme c’était vraisemblablement une discussion par téléphone qui était retranscrite à la base, j’avais peur que certaines choses qui passent à l’oral passent moins dans la traduction écrite.

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